Les Organisations de Producteurs

ll existe deux types d’organisations de production :

  • Les organisations de production commerciales, c’est-à-dire qu’elles achètent les animaux à leurs éleveurs adhérents et ce sont elles qui se chargent de la commercialisation. Dans ces cas là, la vente se fait « en confiance » : le prix est fixé une fois que l’animal est abattu
  • Les organisations de production non commerciales : elles ont pour vocation de mettre en relation leurs éleveurs adhérents avec plusieurs acheteurs. L’éleveur choisit l’acheteur avec qui il souhaite travailler et négocie son prix de vente à chaque animal

Qu’elles soient commerciales ou non commerciales, les organisations de producteurs ont un rôle essentiel au sein de la filière. Tout d’abord, ce sont elles qui mettent en relation les éleveurs avec les acheteurs.

Par ailleurs, elles possèdent également un rôle technique. Ce sont elles qui assurent le suivi technique en élevage. Les techniciens de ces structures viennent régulièrement dans les élevages et ont pour objectif de faire progresser les éleveurs sur la qualité de leurs veaux. Plusieurs points peuvent être traités tels que l’alimentation des vaches, les bâtiments d’élevage, la reproduction, …

Ce suivi technique est primordial en production de Veau Sous La Mère car c’est une production très technique et il est important d’avoir un suivi régulier.

Témoignage d'Aurélien Founau, technicien Veau Sous La Mère à St-Gaudens (31)

Pouvez-vous nous décrire votre travail quotidien ?

Au sein de ma structure, j'ai plusieurs missions:

  • Suivi technique des élevages
  • Labellisation des carcasses en abattoir
  • Classement commercial et aide à la commercialisation
  • Formation d'éleveurs
  • Interventions auprès des lycées agricoles et du grand public lors d’événements

Comment voyez-vous le métier de technicien Veau Sous La Mère ?

C'est un métier passionnant qui lie relationnel avec l'éleveur et contact avec les animaux. L'étendue des compétences est vaste. Pour moi, l'éleveur doit avoir une réponse à toutes ses questions que ce soit d'un point de vue génétique, sanitaire, alimentaire ou administratif par exemple. Et c'est vers son technicien que l'éleveur se tourne pour lui apporter la solution à son besoin. Notre but commun c'est d'obtenir les meilleurs veaux possible pour correspondre aux attentes de la filière et que le producteur en vive. On travaille ainsi main dans la main, je vois le métier comme ça.

D'après vous, quel est l'élément indispensable pour être un "bon" technicien ?

La communication et la confiance entre le technicien et son éleveur sont importantes et, à mon sens, il faut qu'elles soient réciproques. La confiance n'est pas toujours facile à installer, surtout avec des éleveurs plus âgés qui ont toujours travaillé d'une certaine manière. On est aussi peut-être d'une nouvelle école, avec de nouvelles méthodes, des innovations qui prennent du temps à donner leurs fruits. Il faut savoir être patient, mais une fois les résultats acquis tout est plus facile.

Un dernier point qui me paraît très important dans notre métier, c'est de savoir se remettre en question régulièrement. C'est, à mon avis, le meilleur moyen d'avancer et de faire évoluer notre accompagnement.

Qu'est-ce qui vous plaît dans ce métier ?

J'ai la chance de pouvoir travailler avec des éleveurs d'horizons différents, sur des terroirs variés, avec des races différentes et c'est très enrichissant. Dans ce métier, nos missions varient d'un jour à l'autre. On peut passer une matinée en abattoirs pour vérifier la qualité des carcasses Label Rouge, être au contact d'abatteurs et de bouchers, puis passer l'après-midi dans plusieurs élevages pour conseiller et aider à l'amélioration des productions. On ne s'ennuie jamais et au contact de toutes ces personnes, on apprend tous les jours.